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 La prophétie d'Adia

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quara
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quara


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MessageSujet: La prophétie d'Adia   La prophétie d'Adia Icon_minitimeDim 15 Juil - 17:46

Je vous propose une petite histoire pour les vacances... Certains d'entre vous l'ont peut-être déjà lue sur d'autres forums...

Je l'ai inventée pour un cours d'expression écrite (il y a 2-3 ans). Nous devions écrire un conte découpé en douze tableaux. Chaque tableau devait faire environ 20 lignes. Notre professeur ne nous a jamais rendu la correction de notre histoire et j'aimerai avoir votre avis.

Résumé :
Il n'est pas toujours bon d'agir sur un coup de tête ! Adèle s'en rend compte un peu tard en se retrouvant coincée au fond d'une grotte mystérieuse en compagnie de Iann.

Voici les 3 premiers tableaux (j'attends vos commentaires pour mettre la suite) :


Premier tableau



- Aie ma tête !

- Qu'est-ce que c'est que cette odeur ? On est dans les égouts ou quoi ?

Adèle et Iann venaient de reprendre conscience au fond du trou. Tandis qu'ils tentaient de se relever dans la semi-obscurité, des préoccupations d'une importance capitale, assaillaient leurs pensées.

- Je vais me faire tuer par ma mère si elle me voit rentrer dans cet état.

Seuls ses yeux bleus brillaient d'indignation sous sa tignasse brune maculée de boue.

- Au moins ça t'obligera à renouveler ta garde-robe !

Comme par enchantement, la boue semblait avoir épargné Adèle qui riait en faisant semblant de recoiffer ses cheveux bruns. Seules ses baskets et le bas de son jeans étaient salis.

- Hé, tu crois vraiment que c'est le moment de recommencer ? Dit-il en se débarbouillant. Si on cherchait plutôt un moyen de sortir d'ici.

- Facile, on n'a qu'à remonter par où on est tombés.

- Ah oui, et comment ? A moins d'avoir un camion de pompiers sous la main, on est bon pour faire de l'escalade sans matériel. Trop dangereux ! Si seulement on y voyait quelque chose.

Quelques cailloux tombaient encore de l'ouverture par laquelle ils étaient arrivés mais rien, malgré la clarté de la lune ne semblait leur indiquer une voie praticable.

Un instant plus tard, Iann sursauta lorsque le faisceau de la lampe de poche lui inonda la rétine.

- Tu vois, j'ai quand même pensé à m'outiller ! Bon si on cherchait un moyen de sortir d'ici !

- Mais enfin, c'est ce que je viens de di…

- Hé, il y a un chemin qui part de cette grotte !

Interrompant la monotonie de leur prison minérale, une petite galerie semblait se perdre dans les ténèbres.

- Attends-moi…


Deuxième tableau
(Flashback)


La porte s'ouvrit à la volée et la voix de Mike gronda dans la chambre.

- Encore devant mon ordinateur ? Mais qu'est-ce qu'on avait dit ? Jamais sans ma permission !

Adèle tourna ses grands yeux noisette vers lui en essayant de se justifier.

- Je sais bien mais Chloé m'a dit qu'elle avait trouvé un nouveau site sur la civilisation Aztèque et je ne voulais absolument pas rater ça.

- Je te l'ai déjà dit mille fois, un archéologue c'est fait pour traîner dans les musées ou à la limite, les champs de fouilles comme celui du quartier nord, pas pour passer ses journées sur le net. Et surtout pas sur l'ordinateur de son frère sans sa permission.

- N'importe quoi, et puis les champs de fouilles, j'y vais quand je veux.

- Vraiment ? Je parie que le bébé fouineur n'est même pas capable de me ramener un vrai fossile.

La voix déformée par la colère elle lui lança :

- C'est ce qu'on va voir.

La porte claqua

--------------------------------------------------------------------------------------

Le ciel commençait à s'assombrir lorsqu'elle parvint enfin au champ de fouilles. Elle descendit de son vélo et s'avança lentement vers l'entrée. Ce n'était pas les panneaux « interdit au public » qui l'avaient effrayée mais plutôt l'atmosphère pesante du chantier. Les traces de toute une civilisation enfouies sous des tonnes de terre et de rochers, de quoi fasciner un esprit fertile.

--------------------------------------------------------------------------------------

Elle n'entendit pas prononcer son nom mais sentit une main se poser sur son épaule. Elle fit un bond en hurlant.

- Du calme, c'est moi, Iann !

- Idiot ! Tu m'as fait peur !

- Il fallait bien que je te rattrape avant que tu n'ailles plus loin. C'est interdit ici, tu sais.

- Ca m'est égal, il faut que je ramène quelque chose. Elle tourna les talons et s'engagea sur une plate-forme de terre

Iann la suivit et lui attrapa le bras.

- Lâche-moi ! Elle se dégagea et le poussa en arrière : Je n'ai pas besoin d'un baby-sitter !

Le craquement sinistre qui suivit leur fit s'échanger un regard terrifié.

Un instant plus tard, le monde bascula dans l'obscurité…


Troisième tableau



- C'est quand même bizarre des champignons lumineux, non ? Adèle regardait les parois du passage souterrain avec une certaine appréhension.

- Pas vraiment, je crois que c'est comme certains poissons des grandes profondeurs. On les appelle phosphorescents. J'ai vu ça à la télé il y a quelque temps.

- Et tu crois qu'elle mène où, cette grotte ?

- Je n'en sais rien mais c'était la seule sortie du trou dans lequel on était alors je ne vais pas faire le difficile.

Le couloir de pierre semblait s'étendre sur plusieurs kilomètres, et les deux adolescents avaient l'impression d'avoir marché pendant des heures.

- Ce qui est quand même un peu étrange c'est que le sol soit si plat, il ne devrait pas être tout cabossé ?

- Hé bien, c'est toi l'experte, non ? On n'est pas censé être au cœur des vestiges d'une civilisation perdue ?

- Je ne sais pas trop, normalement oui mais, après tout ce chemin, on ne doit plus être sous le chan…

- Attends, tu as entendu ?

- Non, quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu me fais peur...

- Un crissement par là, près du gros groupe de champignons sur la droite.

- Va voir, j'ai peur.

Saisissant un gros caillou, Iann s'approcha lentement du groupe de champignons.

Disparaissant derrière un pan de rocher, il laissa échapper :

- Adèle, tu devrais venir voir.

S'approchant à petits pas de l'endroit où avait disparu Iann, Adèle découvrit le mur devant lequel il s'était arrêté.

- Qu'est-ce que c'est ?

- On dirait une forme d'écriture.

Des lignes entrelacées formaient un dessin compliqué sur la paroi rocheuse.

- Iann, si on partait d'ici, cet endroit me file la chair de poule.

- Pour une fois, je suis d'accord avec toi, filons.


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